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Troubles des apprentissages

 

1. Analyse réflexive sur la dyslexie et la dysorthographie

Qu'est-ce que la dyslexie ?

La dyslexie est un trouble persistant de l’acquisition et de l’automatisation de la lecture. Ce trouble affecte la vitesse et la précision en lecture. Il engendre donc souvent une lecture imprécise qui nuit grandement à la compréhension.

Il y a deux types de dyslexie :

- la dyslexie développementale (innée);

- la dyslexie acquise (suite à un accident , une maladie, un traumatisme).

D'après le Dr Michel Habib, spécialiste en neurologie, la dyslexie, qui touche de 5 à 10 % des enfants d'âge scolaire, est aujourd'hui considérée comme relevant d'un défaut, en grande partie génétique, de mise en place de certains circuits cérébraux au cours du développement. Elle représente une des causes principales de handicap cognitif de l'enfant, de l'adolescent et du jeune adulte.

Quelles sont les caractéristiques de la dyslexie ?

Les caractéristiques de la dyslexie varient d'un enfant à l'autre. Un enfant dyslexique peut avoir des difficultés dans plusieurs domaines.

Les anomalies les plus fréquentes de la dyslexie sont :

 

  • Dans le déchiffrage :

- Confusions auditives ou phonétiques des lettres (ex: "a" et "an", "s" et "ch")

- Confusions visuelles des lettres (ex : "d" et" b")

- Inversions (ex: "or" et "ro", "cri" et "cir")

- Substitutions (ex: "chauffeur" et "faucheur")

- Omissions (ex: "bar" et "ba", "arbre" et "arbe")

- Adjonctions (ex: "paquet" et "parquet", "odeur" et "ordeur")

- Contaminations (ex: "dorure" et "rorure", "palier" et "papier")

- Lecture du texte lente, hésitante, saccadée.

- Difficulté à saisir le découpage des mots en syllabes.

- Ignorance de la ponctuation.

  • Dans la compréhension :

- Difficultés à faire correspondre les sons entendus aux lettres qui les représentent et inversement.

- Difficultés dans le respect de l'ordre de l'alphabet, des notes de la gamme, des jours de la semaine, des mois

- Difficultés de mémorisation avec peine le langage écrit et oral alors qu'ils se souviennent très bien d'événements vécus

- Difficultés dans la compréhension du sens d'un texte.

- Difficultés d'écriture (dysgraphie).

- Difficultés de calcul (dyscalculie).

  • Dans le comportement :

- Troubles de l'attention, peine à suivre les rythmes scolaires.

- Difficultés à s'orienter dans le temps, l'espace, à acquérir des automatismes.

- Tendance à l'hyperactivité.

- Certaines maladresses des gestes.

Dans le cadre de ce cours, Madame Frère nous a fait revoir les étapes développementales de la lecture selon Frith (stade logographique, stade alphabétique ou phonologique et le stade orthographique). Nous avons également revu les deux voies utilisées lors de la lecture : la voie d'adressage qui permet d'accéder directement à la signification des mots écrits à partir de la visualisation du mot global et la voie d'assemblage qui permet de lire des mots écrits dont on a pas de représentation orthographique en mémoire et qui permet de lire des mots peu fréquents ou que l'on a jamais vu. 

Quelles sont les différentes formes de dyslexie ?

- la dyslexie phonologique où la voie d'assemblage est atteinte.

L'enfant est capable de lire un grand nombre de mots qu'il reconnait, mais il a des difficultés à lire un ensemble de lettres qui ne font pas sens.

- la dyslexie de surface où c'est la voie d'adressage qui est atteinte. L'enfant est capable d'identifier des mots par assemblage, mais sa capacité d'adressage est médiocre. Il décortique tous les mots de la phrase mais il a du mal à reconnaître le mot global.

- la dyslexie mixte où les deux voies sont déficitaires. L'enfant est très lent, il a du mal à lire, à décoder.

- la dyslexie sémantique : l'enfant lit correctement, il sait décoder, mais il ne sait pas définir les mots et les appareiller avec des images. 

-> Lors du salon de l'éducation, j'ai eu le plaisir de participer à un atelier présenté par Perrine Bigot sur la dysgraphie et la dysorthographie. Le fait de pouvoir se mettre dans la peau de ces enfants, permet de se rendre compte des difficultés qu'ils rencontrent. Cet atelier avec Perrine Bigot, la théorie vue et la suite du cours vont me permettre d'aider aux mieux mes futurs élèves ayant une dyslexie et de pouvoir mieux adapter les apprentissages en fonction de leurs besoins.

Quelques liens qui m'ont paru intéressants :

Inserm. (2014). Dyslexie, dysorthographie, dyscalculie. 

2. Analyse réflexive sur la dysphasie

Qu'est-ce que la dysphasie ?

                                              définit la dysphasie comme étant un trouble structurel, primaire et durable de l'apprentissage et du développement du langage oral. 

La dysphasie est donc un handicap à part entière. Les problèmes d’expression, de perception et de compréhension sont indépendants de la volonté de la personne qui en souffre à s’exprimer, à percevoir et à comprendre.

Les difficultés des enfants dysphasiques portent sur des aspects complexes :

- soit de la réception c’est-à-dire de la compréhension du langage,

- soit de la programmation des sons de la langue puis de leur production,

- soit sur la disponibilité des mots ou encore sur leur agencement syntaxique au sein de la phrase.

Quelles sont les caractéristiques de la dysphasie ?

Les enfants dysphasiques ont envie de communiquer, mais ils ont tendance à :

- Parler peu,

- parler mal,

- déformer les mots, donner l’impression de parler une autre langue,

- ne pas faire de phrases ou des phrases courtes,

- mélanger l’ordre des mots dans les phrases,

- ne pas trouver leurs mots,

- ne pas conjuguer les verbes,

- parler beaucoup avec des gestes,

- bien entendre mais ne pas sembler comprendre ce qu’on leur dit ou comprendre de travers,

- mieux comprendre si on utilise des gestes,

- confondre des mots proches,

- n’être compris que difficilement ou que par leur entourage proche,

- se sentir vite débordés, être très fatigables,

- se replier sur eux-mêmes, s’isoler, ou être très agités,

- être maladroits,

- etc.

Leurs difficultés sont donc avant tout des difficultés de langage.

GUENEBAUD, M. (2011). Mon enfant est... Dysphasique ? Guide à destination des parents : Des réponses à vos questions.

Quelles sont les différentes formes de dysphasie ?

- La dysphasie de type phonologique-syntaxique qui est un trouble de l'expression.

- La dysphasie sémantico-pragmatique qui est un trouble de la compréhension.

- L'agnosie auditivo-verbale qui est un trouble de la compréhension et de l'expression.

- L'anomie sémantique qui est une difficulté d'expression.

- L'apraxie verbale qui est l'incapacité à parler.

-> Ce cours sur la dysphasie, m'a appris beaucoup de choses, car je ne connaissais pas du tout ce trouble. Nous avons eu une bonne base théorique pour comprendre comment agir avec un enfant avec un enfant dysphasique. A présent, j'attends la suite du cours afin d'en apprendre davantage sur la pratique.

Quelques liens et ouvrages qui m'ont paru intéressants :

 LEROUX, M-N. & TOUZIN, M. (2012). 100 idées pour venir en aide aux enfants dysphasiques. Paris : Editions Tom Pousse.

3. Analyse réflexive sur la dyspraxie

Qu'est-ce que la dyspraxie ?

La dyspraxie est un trouble du mouvement qui entraîne une incapacité totale ou partielle à automatiser et planifier les gestes, et qui touche spécifiquement les enfants, sans pour autant qu'ils présentent de troubles moteurs ou déficit intellectuel.

D'après l'institut national de la santé et de la recherche médicale (INSERM), les enfants dyspraxiques ont des difficultés à planifier, à programmer et coordonner des gestes complexes. Ils ne peuvent pas automatiser un certain nombre de gestes volontaires, notamment l’écriture (ce qui entraîne une dysgraphie). 

Quelles sont les caractéristiques de la dyspraxie ?

Caractéristiques psychomotrices :

- Lenteur,

absence de précision,

- défaut d’anticipation lors de l’exécution motrice,
- mauvaise utilisation des rétroactions visuelles et proprioceptives lors du contrôle du mouvement.

Autres caractéristiques :

- Les enfants dyspraxiques n’aiment pas les jeux de construction,

- pauvreté des dessins spontanés,

- dysgraphie,

- gêne dans certaines activités de la vie courante.

Quelles sont les différentes formes de dyspraxie ?

- La dyspraxie idéatoire : La succession chronologique pour réaliser un geste réel est altérée.
- La dyspraxie idéomotrice : Contrairement à la dyspraxie idéatoire, il s’agit ici d’un trouble dans l’organisation du geste moteur en l’absence de l’objet, c’est le fait de faire semblant, d’imiter des gestes avec les mains ou les doigts.
- La dyspraxie visuo-constructive : Il s’agit d’un trouble dans les activités d’assemblage et de construction (empiler des cubes, des Lego…).
- La dyspraxie visuo-spatiale : Trouble de l’organisation et de la structuration spatiale. Par exemple, l’enfant ne parvient pas à reproduire convenablement un dessin.

- La dyspraxie de l’habillage : L’enfant a de réelles difficultés à s’habiller seul (boutonnage, laçage…). Attention toutefois car l’apprentissage de l’habillage est long (entre 3 ans et 6-8 ans) et complexe.
- La dyspraxie buccolinguofaciale : Les programmations motrices comme souffler, siffler ou encore tirer la langue sont impossible à réaliser sous consigne verbale ou par imitation. Cette forme de dyspraxie touche spécifiquement les mouvements de la bouche, mais non le langage.
- La dyspraxie verbale : Il s'agit d'une caractéristique particulière des troubles du langage : l'enfant est en difficultés pour parler du fait de difficultés de coordination de la bouche (langue, lèvres, force, souffle).

-> Comme pour la dysphasie, je suis ravie d'avoir pu avoir des informations sur ce trouble afin de mieux comprendre la vie quotidienne d'un enfant dyspraxique et de pouvoir mettre des choses en place afin de répondre à ses besoins. Une fois de plus, je suis pressée d'avoir la suite du cours pour en apprendre davantage.

Quelques liens qui m'ont paru intéressants :​

HONNONS, A. (2011). Dyspraxie.

4. Analyse réflexive sur la dyscalculie

Qu'est-ce que la dyscalculie ?

La dyscalculie est un trouble spécifique du développement. Elle correspond à un trouble sévère dans les apprentissages numériques, sans atteinte organique, sans troubles envahissants du développement et sans déficience mentale.


Les enfants qui souffrent de ce trouble ont des difficultés à :

- traiter les nombres (reconnaître et produire les chiffres, passer de l’oral à l’écrit, etc.),

- mémoriser les tables (addition, soustraction, multiplication et division),

- calculer (difficultés à effectuer de simples opérations qu’ils peuvent confondre les unes avec les autres) et à comprendre ce qu’est un nombre (comprendre le lien entre le symbole et la quantité).

Quelles sont les caractéristiques de la dyscalculie ?

- Difficulté lors du dénombrement et utilisation fréquente des doigts ou autres objets pour compter;

- difficulté à lire et à écrire des nombres (lire 26 pour 62, écrire 707 pour 77, lire 6 pour 9, etc.);

- difficulté à effectuer des opérations arithmétiques;

- difficulté à retenir les tables de multiplication;

- difficulté à saisir et à utiliser les termes mathématiques (la différence, la somme, la quantité, plus que, moins que, deux fois plus que, etc.);

- difficulté à comprendre les énoncés de problèmes mathématiques;

- difficulté à gérer l’argent;

- orientation visuo-spatiale déficitaire (difficulté à s’orienter dans l’espace);

- problèmes en géométrie.

Quels sont les différents types de dyscalculie ?

  • Selon Temple :

- La dyscalculie du traitement numérique : présence de difficultés du traitement des symboles numériques ou des mots comme dans la lecture, l'écriture ou la répétition de nombres.

- La dyscalculie des faits arithmétiques : présence de difficultés à maîtriser les faits arithmétiques, soit les tables de multiplication, soit des additions et/ou soustractions simples.

- La dyscalculie procédurale : présence de difficultés à planifier et conduire la séquence ordonnée des opérations nécessaires à la réalisation des calculs complexes. 

  • Selon Mazeau :

- La dyscalculie linguistique : l'enfant présente des difficultés pour mémoriser les comptines numériques, pour la lecture et l'écriture des nombres, mais pas en logique ni en raisonnement.  
- la dyscalculie spatiale : l'enfant présente des difficultés dans les tâches de numération, dans le respect des unités, des colonnes et est en échec en géométrie ; il souffre de dysgraphie ou de maladresse au niveau des gestes mais il n'a pas de difficultés au niveau du raisonnement.

- La dyscalculie raisonnementale : l'enfant n'a pas accès à la notion de classe, de sériation, à la conservation numérique et éprouve des difficultés dans l'écriture des chiffres, il reste attaché à l'aspect phonologique ; il présente une bonne mémoire et une bonne mémorisation de la comptine numérique. 

  • Selon Badian :

- La dyscalculie spatiale : le chiffre est mal disposé, les reports sont négligés ou posés de manière inversée ; les calculs mentaux sont mieux réalisés que les opérations écrites ; il y a une difficulté pour la lecture de l'heure ; par contre, il y a une bonne mémorisation des tables de multiplications et des faits arithmétiques.

- L'anarithmétie : la mémorisation est difficile ; il y a des difficultés de résolution dans les opérations et pratiquement pas de procédures ; pas de faits arithmétiques.

- La dyscalculie attentionnelle séquentielle : les troubles mathématiques sont liés aux troubles d'attention (omissions de chiffres, négligence des reports, difficulté de changement d'opération dans les calculs en série ; difficulté de fixation des tables de multiplication).  

-> Monsieur Decraye m'a fait redécouvrir les mathématiques grâce à son cours sur la dyscalculie. Il nous a donné cours de manière ludique et nous a à chaque fois amené les notions théoriques après nous avoir fait vivre des ateliers .  

Monsieur Decraye m'a bien confirmé au travers de son cours que le passage par le jeu dans les apprentissages est vraiment efficace. De plus, il ne faut pas oublier de tenir compte de la manière de procéder d'un enfant, ce n'est pas parce qu'il ne fait pas comme nous que son raisonnement est incorrect !

Quelques liens qui m'ont paru intéressants :​

CENSABELLA, S. & al. (2005). La dyscalculie : Trouble du développement numérique de l'enfant. Marseille : Solal.

--> C'est pas sorcier. (2015). Les troubles DYS

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